Eric Collet
Diffraction et cristallographie jusqu’à l’échelle femtoseconde
Eric Collet mène des recherches sur les transitions de phases photoinduites en matière condensée, à l’interface physique-chimie des matériaux et autour de la photo-cristallographie. Il cherche à comprendre et contrôler ces mécanismes, à l’aide d’impulsions laser femtoseconde, en combinant les spectroscopies optiques et les analyses structurales ultra-rapides (diffraction X, XANES) sur synchrotron et X-FEL. Ces techniques permettent de comprendre comment émergent des fonctions et comment un nouvel état électronique induit par la lumière est stabilisé par une relaxation structurale, sur l’échelle de temps des mouvements atomiques élémentaires. Il s’intéresse aussi à l’ensemble des mécanismes hors équilibre piloté par excitation laser et la réponse non-linéaire de certains matériaux, où un photon peut transformer plusieurs molécules.
Après une thèse BDI CNRS au laboratoire Groupe matière Condensée et Matériaux de Rennes, Eric Collet a réalisé un post-doctorat au laboratoire Léon Brillouin au CEA Saclay. Il a ensuite été recruté comme maître de conférence à l’Université de Rennes 1, où il a initié l’activité « transitions de phase photoinduites » et qu’il a développée dans le cadre de sa nomination à l’IUF. Eric Collet est à présent professeur à Rennes 1 et directeur adjoint de l’Institut de Physique de Rennes (IPR). Il dirige le laboratoire international associé avec le Japon travaillant sur cette thématique des transitions de phase photoinduites ultra-rapides.
Laure Monconduit
Les rayons X en mode operando pour élucider les secrets des électrodes de batteries
Laure Monconduit a obtenu son doctorat en chimie inorganique de l’Université de Nantes à l’Institut des Matériaux Jean Rouxel de Nantes. Après un post-doctorat dans l’équipe du professeur Von Schnering à l’Institut Max Planck de Stuttgart, elle a été recrutée comme chercheur au CNRS. Aujourd’hui directrice de recherches elle dirige le groupe Batteries de l’ICGM. Elle a été responsable du groupe thématique Li-ion du réseau européen ALISTORE-ERI et coresponsable du même groupe thématique du réseau français RSE2 pendant 10 ans. Elle mène de nombreux projets scientifiques, nationaux ou internationaux et est en forte interaction avec le monde industriel (Saft, Umicore, Total S.A., Hutchinson, Nanomakers, Renault).
Elle s’est consacrée à la découverte de nouveaux matériaux présentant des structures et propriétés originales. Après la découverte d’une nouvelle famille de pnictogénures riches en lithium, elle s’est progressivement tournée vers les matériaux pour batteries Li-ion. Ses recherches portent aussi sur les systèmes post-Li: batteries Na-, K-, Ca-ion, sur l’amélioration de leurs performances en jouant sur la nano-structuration du matériau, la formulation d’électrodes, sur le confinement dans la matrice de carbone, l’optimisation de l’interface électrode/électrolyte… La compréhension des mécanismes électrochimiques en combinant les techniques de caractérisation operando (DRX, PDF, spectroscopie IR-ATR, Raman, Mössbauer, XAS) est au centre de ses recherches
Valérie Lamour
Architecture moléculaire des complexes nucléoprotéiques des ADN
topoisomérases 2
Valérie Lamour a obtenu son doctorat en Biologie Structurale de l’Université de Strasbourg en 1999, sur l’étude structurale de facteurs de transcription et réparation humains à l’IGBMC. Elle a poursuivi sa carrière avec un contrat post-doctoral, toujours à l’IGBMC, sur l’étude structurale des ADN topoisomérases de bactéries thermophiles (2000-2003), puis elle a effectué un post-doc à la Rockefeller University, New York, USA jusqu’en 2008, pour étudier la structure des complexes ARN-polymerase bactériens. Elle est ensuite revenue en France avec une bourse Marie-Curie international reintegration grant, et elle a été recrutée Maître de Conférence des Universités – Praticien hospitalier (MCU-PH) de l’Université Strasbourg-IGBMC en 2009. Aujourd’hui, elle anime une équipe sur les thèmes de la stabilité de la chromatine et la mobilité de l’ADN à l’IGBMC. Son activité de recherche porte sur l’étude fonctionnelle et structurale des ADN topoisomérases bactériennes et humaines, cibles pour les composés antibiotiques et les molécules utilisées en chimiothérapie.